lundi 16 janvier 2012

Coup de Mégaphone

 Les Orthophonistes descendent dans la rue

A l'occasion d'une journée nationale d'action, 450 orthophonistes ont manifesté, hier, à Rennes, pour dénoncer le projet de réforme touchant leur profession.
Cela à l'appel unitaire du syndicat interdépartemental des orthophonistes de Bretagne (SIOB) et du syndicat des orthophonistes de la région Bretagne (SORB), dans le cadre d'un mouvement d'action national. Les manifestants entendaient protester contre le projet de réforme touchant leur profession. «Formation sacrifiée, soins en danger» les pancartes résumaient bien la colère de la profession qui compte 800 orthophonistes en Bretagne (20.000 en France).
Alors que leur formation s'effectue actuellement en quatre ans, ils estiment que celle-ci pourrait être remise en question.

«Nous avons travaillé depuis trois ans à l'évolution de la formation qui n'a pas été revue depuis1986 alors même que nos champs de compétences se sont élargis en 2002. La proposition gouvernementale en la matière, prise de façon unilatérale, serait une régression en amputant largement notre formation actuelle», explique Lydie Roparz, présidente du SIOB. Les manifestants réclament la prise en compte de leur diplôme dans le cadre de la réforme LMD (licence master doctorat) à un niveau master 2 pour tous.

Or, selon eux, le projet actuel aboutirait à la création d'orthophonistes généralistes issus d'un master 1, puis ceux issus d'un master 2 qui suivraient une formation complémentaire et non obligatoire. Ces derniers seraient ainsi les seuls, comme aujourd'hui, à pouvoir s'occuper de patients atteints de maladies neuro-dégénératives (Alzheimer, Parkinson), victimes d'accidents vasculaires cérébraux, de surdité ou encore de troubles autistiques.
La crainte est donc de voir cette réforme créer un métier moins diplômé, avec un cursus réduit, qui déboucherait sur un abaissement de la qualité des soins dispensés.
«Reconnaître notre diplôme en équivalence universitaire master1 serait un niveau licence pour quatre ans d'études. Nous refusons une orthophonie à deux vitesses. Nous voulons une reconnaissance du master 2 pour tous, notamment pour un accès à la recherche», souligne Bruno Quénéa, orthophoniste à Guipavas (29). Une délégation de manifestants a été reçue en fin de matinée à la préfecture de région.

Source. Télégramme Bretagne.

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